L'usage des aimants, connus des Grecs, des Égyptiens, des Chinois et des Hindous, se poursuivit jusqu'au XIXe siècle.
La médecine rétrograde du début du siècle éliminera complètement la magnétothérapie de son arsenal thérapeutique et il faudra attendre les années 1950 pour voir les recherches reprendre (au Japon, principalement) sur la thérapie par les aimants.
Un aimant possède deux pôles : l'un négatif, le pôle nord, et l'autre positif, le pôle sud.
Le champ magnétique ne circule pas d'un pôle vers l'autre mais n'existe qu'entre ces deux pôles. Un apport supplémentaire de champ magnétique par l'intermédiaire d'aimants posés sur le corps intervient de façon curative sur de multiples affections.
Leur action la plus remarquable s'effectue sur les phénomènes douloureux.
L'application des aimants ne présente aucun risque.
En revanche, certains effets particuliers et sans gravité peuvent appparaître suite à la pose d'aimants pour la première fois, comme vertiges, bourdonnements d'oreille, maux de tête, somnolence, nausées, vomissements (si les aimants sont appliqués après un repas).
Ceux-ci disparaissent très vite.
La première application doit durer 10 minutes puis augmenter progressivement jusqu'à 30 minutes.
Pour les enfants, réduire la durée.
Peut-être avez-vous entendu des athlètes témoigner des vertus analgésiques des aimants ? Vous pouvez aussi avoir vu des publicités vantant les mérites de ceintures et de linges magnétiques destinés à être appliqués sur les régions douloureuses du corps.
Ce type de thérapie parallèle est-il fondé ?
La croyance selon laquelle les aimants peuvent influer sur la santé remonte à des milliers d'années, mais elle soulève le scepticisme chez la plupart des médecins.
D'aucuns croient que la magnétothérapie peut servir non seulement à soulager la douleur, mais aussi à traiter la dépression et à guérir les blessures et les fractures.
Le procédéfait appel à des champs magnétiques, que l'on crée et canalise de diverses façons.
La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) consiste à placer une bobine électromagnétique contre la tète afin de produire un faible courant électrique et un puissant champ magnétique. Cette technique sert à diagnostiquer les anomalies cérébrales, et des chercheurs entretiennent maintenant l'espoir qu'elle constituera un traitement antidépresseur efficace qui stimulerait le cerveau à la manière des électrochocs. Des études menées sur une petite échelle visant à déterminer si la SMT peut atténuer certains des symptômes de la maladie de Parkinson ont donné des résultats contradictoires.
D'autres études indiquent que les champs magnétiques peuvent moduler les taux de parahormones et stimuler la régénération osseuse, ce qui abrégerait le délai de guérison des blessures et des fractures.
Une autre forme de thérapie consiste à placer de petits aimants circulaires puissants sur différentes parties du corps.
On cherche ainsi à magnétiser le fer présent dans les érythrocytes, de façon à augmenter le débit sanguin et l'apport d'oxygène et de chaleur au niveau des cellules.
Les tenants de cette technique croient que l'accroissement du débit circulatoire qu'elle provoque a des propriétés curatives, surtout à l'égard de la douleur chronique.
Au cours d'une étude menée dans une clinique de réadaptation du Texas, de petits aimants auraient aidé à soulager la myalgie et l'arthralgie chez des patients qui avaient déjà souffert de polio.
Néanmoins, d'autres études indiquent que les aimants n'ont pratiquement aucun effet salutaire.
La plupart des spécialistes doutent de l'efficacité de la magnétothérapie.
Ses résultats positifs pourraient bien être de courte durée et s'accompagner d'un risque d'effets indésirables à long terme.
Ce type de thérapie peut aussi parasiter les effets de divers médicaments.
La prudence est donc de mise.
Avant de recourir à la magnétothérapie, on sera bien avisé de consulter son médecin, cela s'avère particulièrement important dans le cas de la femme enceinte et des personnes qui portent un stimulateur cardiaque.
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